Séance du 10 mars 2022.

Exercices sur le geste.

Il s’agit de concevoir le geste, identifié comme tel et nommé, comme l’élément du mouvement. Je l’ai présenté comme atome du mouvement par analogie avec les sons de la langue parlée, et ce serait différent mais tout aussi pertinent de le faire par analogie avec les mots du discours.

  1. Isoler un geste. Produire un geste et identifier les os, muscles, tissus impliqués, sa position de départ et sa position d’arrivée. Peut-on encore clarifier, simplifier le geste ? Essayer d’enlever tout ce qui paraît superflu. Qu’est-ce qui définit se geste ? Comment peut-on le nommer ? Pratiquer ce geste et prendre conscience des significations, intentions, émotions induites.
  2. Le corps somme de gestes. Recommencer sans utiliser les parties du corps impliquées par le geste précédent. Recommencer encore jusqu’à épuisement des parties du corps non impliquées. Combien de gestes cela fait-il ? Qu’ont-ils en commun ? Qu’est-ce qui les distingue ? Forment-ils un système, une grammaire ?

    Exemples.

      • La tête qui tourne à droite : mouvement qui concerne d’abord la nuque mais engage aussi les yeux qui prolongent la torsion du cou ;
      • le combattant : jambe droite en extension mollet tendu qui soutient la posture, jambe gauche et genou gauche fléchis pour rapprocher le centre de gravité de la terre et accentuer l’ancrage ;
      • la torsion du bras droit : engagée par la rotation interne du pouce, poursuivie par le poignet et l’avant-bras ;
      • le baisemain : le bras gauche tendu avec la main fléchie.
      • Regarder par dessus son épaule : en libérant le dos on peut même assis engager la colonne vertébrale dans une torsion du sacrum à la tête ;
      • serrer les jambes l’une contre l’autre : adduction des jambes qui est engagée au niveau des hanches et implique les cuisses ;
      • soulever les orteils du pied droit : mouvement qui prend racine dans les mollets pour s’exprimer au bout des pieds ;
      • gonfler les joues : d’où vient l’air qui gonfle ? aucune inspiration n’est nécessaire grâce à la communication avec les poumons.
      • L’extension de la main faite avec un bras relâché ;
      • mimiques de la tête : multiplicité des grimaces possibles ;
      • la tête qui se relève : cela représente un effort lorsque le corps central est en position horizontale ;
      • équilibre sur une jambe alors que l’autre est soulevée en extension avec ouverture de la hanche.
      • Le poing ;
      • pied gauche en pointe alors que la jambe droite est ancrée ;
      • torsion du buste vers la droite qui monte en spirale ascendante du sacrum aux épaules ;
      • lèvres mollement appuyées l’une contre l’autre ;
      • front plissé, sourcils montés, paupières tendues.
  3. Donner à voir. Présenter et décrire ces gestes. Commenter le processus traversé.
  4. Poursuivre. Partir de chacun de ces gestes et observer l’état dans lequel il nous met. Observer le surgissement du germe du geste suivant.
  5. Duos (exercice non fait).
  6. Ensemble (exercice non fait).

Notes manuscrites.