Séance du 17 mars 2022.

Exercices sur l’échange de gestes.

Il s’agit de faire l’expérience dont l’autre, par sa présence et son écoute, pourvoit au geste adressé une intention et une finalité.

1. Isoler des gestes. Refaire cet exercice révèle l’importance du contexte du geste, c’est-à-dire la position du reste du corps, en particulier par rapport à la gravité. Chaque contexte mène aussi à des gestes différents.
   Exemples.
   • Rotation interne de la jambe droite initiée par le pied ; flexion de la jambe gauche selon une trajectoire marquée par une rotation externe et une abduction ; antéversion du bassin ; presser les avant-bras l’un contre l’autre ; geste « c’est exquis » de la main gauche ; supination de la main droite ; renfrogner le menton ; grimace qui peine à s’imprimer dans la mémoire des muscles faciaux.
   • Faire le pont.

2. Chorégraphier les gestes et les offrir à l’autre. Déployer les gestes pour eux-mêmes, dans la simultanéité du déploiement d’une intention. L’autre suit le geste de tout son corps, instinctivement, comme pris par et dans le geste.

   Chorégraphier les gestes se révèle une tâche accaparante qui laisse peu de place à l’attention portée à l’écoute de l’autre. L’écoute incite à l’imitation et on observe un décalage : on imite avec un petit retard qui crée une tension.

3. Échange de gestes. Utiliser le vocabulaire de gestes qu’on a développé pour engager un dialogue. Observer comment le dialogue affecte les gestes et révèle leurs facettes.

   La posture des personnes l’une par rapport à l’autre a une grande importance : frontalité ou côte à côte. Cet exercice porte en fait sur l’accordage et sur la recherche d’une temporalité commune dans l’altérité.

Notes manuscrites.