Séance du 19 mai 2022.

Exercices sur le relâchement.

Au delà de cette séance, le relâchement du sommeil est le plus profond et le plus profitable. Comment lui présenter ce qui est noué en nous ?

1. La danse du relâchement physiologique. Une personne fait cette danse et l’autre lui offre son écoute dansée. Faire l’inventaire de ses muscles et rechercher pour chacun d’accéder à son tonus, c’est-à-dire à son engagement au repos. Où le corps est-il encore tendu ?

   • L’idée est que le relâchement ne vienne pas d’une volonté de relâcher mais de l’espace d’écoute accordé à la tension.
   • On peut faire l’inventaire du corps de bas en haut en commençant par pieds, ou de haut en bas en commençant par la nuque. Les cuisses se manifestent comme de gros paquets à la fois heureux de travailler et désireux d’un moindre engagement. À la jonction du bas et du haut se trouve la colonne vertébrale, qui se désencombre lorsqu’on tente d’espacer les vertèbres. C’est à la fin qu’on se dédie au dos et aux grands muscles surfaciques.
   • Il y a au moins à explorer le relâchement musculaire, le relâchement respiratoire, le relâchement cérébral.
   • Le bercement et le balancement facilitent le relâchement.

2. La danse des tensions internes. Une personne fait cette danse et l’autre lui offre son écoute dansée. Faire l’inventaire de ses crispations, des exigences envers soi-même.

   • Ce peut être encore une danse physiologique ou déjà une danse psychologique.
   • Cette danse révèle le poids des cervicales, le rôle particulier du port de tête. Comment les relâcher ? en renfrognant le menton et en invitant ainsi les épaules à se redresser et à remplir leur office.
   • J’oppose l’exigence à l’effort : la première s’impose à moi et me divise ; le deuxième surgit du moi tout entier et m’unit.
   • Notre corps peut être programmé pour être en soutien, constamment et d’une manière qui ne semble pas négociable, qui relève du devoir. Comment relâcher cela ?

3. La danse des tensions externes. Improvisation collective.

   • Cet exercice relève d’une forme d’exorcisme : le corps tout entier exulte dans l’incarnation des tensions externes et les conflits internes qu’elles produisent.
   • L’exercice peut être pesant, mais le résultat est patent : la danse, d’abord très expressive, se calme ; les mouvements saccadés deviennent des gestes amples et apaisés ; le relâchement est en route.

Notes manuscrites.