Séance du 3 février 2022.
Exercices sur l’espace limité.
Faire l’expérience de l’espace concrètement limité par un alentour, vécu comme un contenu et un contenant, comme un écart.
- Un lieu et sa limite. Passer quatre minutes en silence et vivre l’espace. Si c’est un lieu qu’on vise, embrasser aussi son alentour de sorte à concevoir l’espace comme un tout formé d’un lieu intérieur et d’une frontière qui le limite. Si c’est par ses bornes qu’on le pense, essayer de parcourir l’espace qu’elles définissent. Varier les expériences.
- L’espace est plus difficile à vivre que le temps : il nous appartient moins ; il est partagé par l’autre.
- Danser l’espace. Danser l’espace vécu quatre minutes chacun·e pour soi. Noter une expérience particulière d’espace limité qui nous est précieuse.
- Prendre la mesure des dimensions de la tête en la prenant par les mains. Les mouvements de la tête déséquilibrent le système vestibulaire.
- Arpenter l’espace par la marche, de borne à borne bien déterminées.
- Montrer l’espace. Danser chacun·e à tour de rôle cette expérience devant les autres.
- Le genou déploie sa géométrie dans le mouvement articulé du mollet et de la cuisse, il fonctionne comme un pantographe.
- L’espace entre cœur et poumon pulse, vibre, irrigue le sang d’oxygène et le corps de sang.
- Le cou intègre la tête à la colonne vertébrale, c’est aussi un lieu de passage de nombreux fils et câbles. Ses mouvements produisent une mélodie sablée d’effritement.
- L’espace intérieur. Explorer l’espace du propre corps tel que nous le percevons les yeux fermés : quels contours propose-t-il ? De quelle manière cette perception est-elle affectée par l’immobilité et par le mouvement ?
- La respiration, espace vivant qui gonfle et dégonfle.
- Sensation de l’unité du corps. Conscience de la position dans l’espace.
- L’espace entre deux. Faire l’expérience de l’espace entre deux personnes, vibrant comme une corde tendue de nos interactions. Faire l’expérience paire par paire pour apprécier la variété des vibrations.
- L’espace permet la présence simultanée de tout ce qui est.
- Postures : les mains dans les poches ou les mains exploratoires qui avancent comme des tentacules.
- Les yeux : prise de contact, d’assurance, de position. Le contact visuel abolit l’écartement.
- Comment gérer le lien et la séparation ?
- Que devient l’espace en l’absence de l’autre ?
- Qu’est-ce qui rend l’espace vivant ?
- Quels sens interviennent dans la perception de l’espace ? Vue, Ouïe, toucher, proprioception. Rôle des nappes d’odeurs vaporisées.
- Contenir. Faire tenir ensemble l’espace que nous bornons.
- Il faut nourrir l’espace de sa connexion à tou·te·s.
- Rapprochement et éloignement.
- Que saisit-on par le corps ? Conférez à la connexion des bassins !
- Sentir la tension des élastiques qui nous relient les un·e·s aux autres (le ressort, sa compression, sa détente).
- Joie des configurations spatiales : polygones, lignes droites, convexité.
- Joie de la géométrie du ballet des mouvements.
- Joie de danser simplement l’expérience vécue de l’espace.
- Mettre à l’épreuve les propriétés de l’espace (exercice non fait) :
- ubiquité ;
- incompatibilité de présences simultanées ;
- discontinuité de l’espace : se téléporter ;
- instabilité ;
- être à côté de soi-même.
Notes manuscrites.