L’unité d’un mouvement. Faire l’expérience de la continuité en observant dans quelle mesure un mouvement forme un tout continu. Peut-on remonter à son début ? Aboutit-il à une fin ? Y a-t-il des processus qui opèrent en parallèle ? Observer si vous faites aussi l’expérience de sauts.
- L’unité est très en rapport avec l’énergie : énergie cinétique et potentielle. L’unité est celle du flot d’énergie ; il y a continuité aussi longtemps qu’elle circule.
- Le geste dure jusqu’à ce qu’il s’épuise. Il est « ouvert » au sens où on peut encore et encore imaginer le prolonger un tant soit peu, de son intérieur ; c’est de l’extérieur qu’on l’abandonne et qu’il termine.
- La continuité est aussi celle de notre intention. Inversement, la scénarisation découpe le flot de la vie en évènements nommés et coordonnés.
- Comme il s’agit d’un exercice et pas de la danse en propre, on fait des tentatives et on en abandonne : cela découpe le travail en actes.
- Qu’est-ce qui fait l’unité ? Il y a l’unité du geste, de l’énergie, de l’attention. Il y a la possibilité d’analyser une danse en mouvements et en gestes comme de la considérer comme un tout intègre.
- La continuité se manifeste aussi dans le tout de l’exercice : présence dans l’espace, sensation du temps qui s’écoule ; c’est le cadre de toutes ces expériences.
Prolonger par continuité. Former des duos dans lesquels, en ping-pong, une personne propose un mouvement et le mène jusqu’à ce qu’il s’épuise, puis l’autre reprend le flambeau et tuile le mouvement. etc.
- Comment continuer le mouvement de l’autre ? S’agit-il de le poursuivre ? Comment s’apprêter à le faire ? par une mise à jour subite au moment du passage de témoin ? par une forme active d’immobilité ? Ou est-ce que ce qui passe de l’un à l’autre est plutôt l’énergie, l’engagement ?
- Le regard est-il l’outil indispensable pour tuiler ? oui s’il s’agit de poursuivre le mouvement de l’autre ; non s’il s’agit de percevoir une énergie qui s’épuise pour alimenter à son tour le flot d’énergie.
- Quelle forme d’énergie engage-t-on ? On peut désirer des ruptures, des accélérations, des ralentissements, alors que l’exercice produit une certaine uniformité avec l’épuisement marqué par une lente extinction du mouvement (mais on peut penser qu’en pratiquant davantage cet exercice nous gagnerons en relief).
Symbiose | Autonomie. Former des trios avec un duo en symbiose et un solo autonome. Explorer la forme du duo en recherchant davantage la complémentarité que le mimétisme. Explorer la forme du solo en mettant l’affect du duo à distance, comme si sa manière de nous affecter relevait de l’affect de la nature. Terminer en rejoignant le duo.
- Terminer le solo est difficile parce que c’est intentionnel et produit une rupture, une discontinuité. Comment faire la transition ?
- L’autonomie est un large champ à explorer : indifférence, altérité, opposition. Qu’est-ce que c’est que de faire autre chose ?
Poem for chairs, tables, benches, etc. Produire des sons continus en déplaçant du mobilier sur le parquet.
- Il s’agit d’accorder son instrument.
- Comment être dans son jeu tout en s’ouvrant à l’autre ?